5 Mars: Nous arrivons à Buenos Aires en pleine fête du bicentenaire de la révolution de Mai 1810. Pour l’occasion, une partie des grands voiliers des écoles navales du monde sont rassemblées dans le port de puerto Madero, un des plus beaux quartiers de la ville. Il y a bien sûr la Fragata A.R.A Libertad, où nous allons retrouver Luis, mais aussi les bateaux Chilien, Brésilien, Colombien, Equatorien, Espagnol, Hollandais, Mexicain, Portugais, Uruguayen et Vénézuélien. Une partie de ceux qui étaient à Toulon en Juillet 2007 lors de la Tall ships’s race.
Le Gloria, Colombien,
et la Miranda, Uruguayen.
L’armée Argentine fait l’acquisition en 1873 de cette frégate construite par les chantiers navals nationaux pour l’instruction de ses marins.
Depuis 1963 la Libertad navigue autour du monde, des voyages de formation de l’ Ecole Navale.
Jusqu’à aujourd’hui, ce sont 39 générations qui se sont perfectionnées aux arts de la navigation.
Elle a accosté dans plus de 500 ports de 60 pays pour représenter l’Argentine comme une ambassadrice et a été visité par des millions de personnes.
Nous avons la chance de retrouver Luis et Martin, nos deux amis cantiniers civils de la Frégate, car elle n’est ici que du 4 au 9 en exhibition et nous pouvons profiter d’elle en dehors des heures de visites.
Luis nous dit que sa soeur Alicia nous attend pour ce soir et qu’elle et sa famille souhaitent nous avoir avec eux jusqu’à notre départ. Nous acceptons car on a hâte de la rencontrer puisque cela fait plusieurs mois que l’on s’écrit sur internet. En attendant que Luis et Martin terminent le boulot, nous allons acheter notre billet d’avion.
Les gars terminent vers 22h30, on grimpe tous dans la camionnette avec en plus Juliano, un Brésilien vivant à Buenos Aires, ami de la compagnie.
Ainsi nous faisons enfin la connaissance d’Alicia, son mari Omar et leurs deux enfants, Agostina et Ezequiel, futur médecin.
Omar est un excellent cuisinier et ces prochains jours seront encore un obstacle à l’expression «se mettre au vert» que l’on voulaient tenter de mettre en application avant de rentrer en France! Il n’y a pas de jardin pour faire des asados, mais Omar à un four géant et peut y faire entrer 5 poulets, ou un agneau entier, alors on est foutu. En plus il adore le bon vin, c’est encore plus foutu. Et les bonnes glaces... on est mort!
6 Mars: On dort tard, on digère, on traîne, on papote, on skype la famille en France et on mange encore.
Ce soir c’est toute la famille de Martin, de Cordoba , qui vient manger, nous serons 15 à table mais cela ne fait peur à Omar, au contraire.
7 Mars: C’est Dimanche, le dernier jour de vacances pour les jeunes, Agostina, qui étudie dans un collège catholique, ne peut pas se présenter demain à l’école avec ses cheveux rouges, alors Alicia l’attrape au réveil pour lui teindre.
8 Mars: Nous accompagnons Alicia à son travail, ce qui veut dire réveil à 6h, gloups, ça faisait longtemps! nous allons ensemble en centre ville et la déposons à la librairie où elle travaille. Nous partons ensuite rejoindre Eric, un Français travaillant à Buenos Aires, qui nous avait accosté Vendredi à notre arrivée. Il nous avait doublé la veille sur l’autoroute et nous a retrouvé sur le parking! Travaillant dans un bureau au haut d’une tour dominant Puerto Madero, il nous a proposé bien aimablement d’y monter pour prendre des photos.
Nous passons un moment bien agréable ensemble sur ce perchoir au 17 ème étage.
Merci Eric pour cette chouette proposition.
Nous allons maintenant dans la grue qu’il y a en face en bas à droite de la photo pour y retrouver Shila, la directrice de l’office du tourisme Uruguayen qui a un bureau sur le port. Il y a un an presque jour pour jour, elle nous avait accompagné à l’assurance pour les baratiner un peu afin qu’ils nous fassent une fleur et nous assurent. Notre Espagnol était alors plus que limite et son Français parfait!
Il fallait qu’on la revoit et de cette façon, on a l’impression de revivre à l’envers le tout début de notre voyage.
Alicia et Omar nous rejoignent ensuite sur le bateau et nous accompagnent jusqu’au club Allemand où nous allons laisser en garde notre petit camion.
Le 10 Mars: Nous restons 2 jours au club afin de préparer nos valises et ne rien oublier sur le camion, puis nous allons chez Alicia et Omar la veille de notre départ en avion pour passer une dernière soirée ensemble et avons prévu de les inviter au restaurant en leur demandant ce qui leur ferait plaisir, et ils nous disent qu’ils mangeraient bien... pas facile.... allez, je vous le dis: une parrilla!!!!
Mais, le frère d’Omar lui a fait parvenir un cochon de lait entier ce matin de son campo, élevé au maïs en liberté, alors il nous le prépare au miel, au herbes et au beurre... Alors on achète champagne Argentin, vin, etc.
Le 11 Mars: FIN du premier épisode. Ainsi se termine une année de voyage presque au jour près. Ce voyage a été enrichissant, beau, pas vraiment reposant, et nous remercions les peuples d’Argentine, du Chili, de la Bolivie, du Pérou et d’Equateur même pour 1 jour, de nous avoir accepté sur leur territoire avec chaleur et enthousiasme.
Nous remercions aussi tous les lecteurs du site qui nous ont suivit presque jour après jour, lecteurs qui nous ont écrit pour nous saluer, nous soutenir, nous remercier et nous faire des compliments à son sujet, et c’est pour cela que nous continuons à maintenir le rythme, même si cela prend beaucoup de temps.
Nous n’oublions pas non plus que ce voyage a été merveilleux aussi grâce aux nombreux voyageurs rencontrés sur les chemins et avec qui nous avons passé des moments forts, parfois furtifs mais toujours intenses et avec qui nous avons crée des liens, qu’ils soient à pieds, à vélo, à moto, à 4 ou 6 roues.
Nous quittons donc la capitale fédérale ce matin, avec, comme lien entre la France et l’Argentine, entre Toulon et Buenos Aires, cette belle Frégate Libertad, qui porte le nom du fil conducteur de tous les voyages, la quête de tous les humains: LA LIBERTE.
Rendez-vous Septembre 2010, nous récidivons car ces pays sont si grands, grands comme le coeur de leur habitants, qu’il reste encore trop de choses à découvrir, alors on espère que la Bestiole continuera à nous promener fidèlement avec courage.
A bientôt!
Mélanie et Christian Thille
Omar s’occupe du cochonet, et Alicia de la salade...
Raquel, Hugo, et leurs enfants Paola et Mariano, les voisins, viennent pour l’occasion. Hugo nous a donné beaucoup de son temps en venant nous chercher au club aleman pour nous déposer avec tous nos bagages chez Alicia et Omar.
Muchissimas gracias por su amistad, nos vamos a extranarlos mucho.