retour
Après ce trek magnifique, nous retournons à Achocalla pour finir les petites réparations sur le véhicule de Jérémie, mais au bout d’une semaine, nous décidons de retourner à La Paz, car nous avons besoin de retrouver du wifi et une chaleur relative. Emilie et Jérémie restent avec nous et nous retournons à Alcatraz. Cet endroit n’a de mérite que d’être sécurisé, d’avoir du wifi et nous permet de faire des rencontres. C’est donc ici que nous faisons la connaissance de Jessica, de Nicolas et leur super petit voyageur en herbe, Eliot.
Nous sommes heureux de les avoir rencontrés, ils voyagent depuis deux ans en Land Rover, en ayant fait une pause de 7 mois à Rio pour la naissance d’Eliot.
Nos soirées sont animées, et Nicolas arrive même à convaincre Emilie de sortir sa guitare. Alors nous faisons du feu de bois tous les soirs pour supporter le froid, et Emilie nous fait des crêpes, ou nous mangeons des fondues au fromage pour nous réconforter.
Nous apprenons par e-mail l’arrivée prochaine de mon père, alors nous restons ici en l’attendant.
C’est l’occasion, le 15 Juillet, d’assister au défiler des communautés, des collectivités, des militaires et des administrations de Mallasa. Les Cholitas portent leurs plus beaux jupons, chapeaux et châles, c’est l’occasion de se régaler à faire des photos sans importuner personne. Même Thille défile, mais on ne sait toujours pas à quel groupe il appartient. Sûrement à la communauté des Tarzans...
Jessica propose aux mamitas de poser avec Eliot sur des photos, et bien gentiment, adorant visiblement les enfants, et Eliot étant si facile, elles se prêtent au jeu et nous en profitons allègrement.
Le défilé n’en fini plus, les musiciens jouent fort mais leurs pas sont petits, alors nous remontons à contre courant pour aller plus vite, puis nous allons faire quelques emplettes à La Paz tout l’après-midi.
C’est une ville étonnante et à chaque fois que nous y allons, nous découvrons avec plaisir d’autres rues, d’autres marchés, et beaucoup de choses insolites, pour nous, occidentaux.
Il y a le marché des sorcières, où l’on trouve toutes sortes d’amulettes, herbes médicinales ou aphrodisiaques, bois odorants, étoiles de mer, grenouilles et foetus ou bébés lamas séchés. On pourrait rester devant un stand une heure sans avoir tout détaillé.
Les denrées et quincailles sont sectorisées par rues, il y a la rue des fruits secs, des casseroles, des ampoules, des pommes de terres, des fruits, des ferreterias, des cotillons... et bien sûr celle de l’artisanat, où l’on voit se promener tous les touristes et où on entend parler surtout le français. Destination à la mode de chez nous?
Les habitants de La Paz sont très agréables, la ville est très animée mais nous ne ressentons pas d’insécurité. Eliot est un passe-partout, les gens lui sourient, s’approchent, parlent à Jessica ou Nico. L’ambiance est très détendue malgré le bruit des klaxonnes incessants et nous apprécions le décor et ce festival de couleur.
Néanmoins, c’est une ville à parcourir tout doucement, tout est en montée ou descente, la respiration se fait difficile, surtout lorsqu’un camion ou bus nous crache sa fumée dans les narines.
Nous y faisons tous nos achats car tout y est beaucoup moins cher que dans les supers marchés, et nous préférons le contact avec les vendeurs sur les marchés. De plus, nous ne pouvons mourir de soif tellement il y a de vendeurs de jus de fruits pressés, si bon et si bon marché. Il faut absolument essayer le jus de mandarine frais de La Paz!!! Jessi et moi en sommes des adeptes dorénavant.
16 Juillet: Aujourd’hui c’est le bicentenaire de la libération de La Paz, l’occasion de voir le défilé de l’armée devant le palais présidentiel, et de voir exposées les urnes des héros ayant contribués à cette libération. Tout cela est très solennel, les urnes sont ensuite déposées sur une remorque qui va les ramener d’où elles viennent.
17 Juillet: Mon père arrive aujourd’hui, et nous lui donnons rendez-vous sur la place San Francisco devant la cathédrale, mais lui arrivant du Pérou et y étant resté au niveau de l’horaire, on se loupe, il va nous rejoindre directement à l’hôtel, alors que nous l’attendions comme prévu. Nous rentrons à Alcatraz déçus et inquiets, c’est là que Jessica et Nicolas nous annoncent qu’il est bien arrivé et qu’ils lui ont dit de retourner nous chercher au lieu du rendez-vous... le revoilà parti à La Paz nous chercher, sans nous y trouver bien sûr, scrogneugneu... tout rentre dans l’ordre et Nicolas nous prépare un super barbecue pour fêter son arrivée.
18 Juillet: Nous faisons (une fois n’est pas coutume :-) une nouvelle escapade à La Paz avec papa. C’est encore l’occasion et le prétexte de faire de nouveaux achats... (j’adore!)
Nous allons revoir notre mamita préférée à qui nous avons déjà acheté à plusieurs reprise, et nous enseigne comment charger un bébé sur le dos dans la manta traditionnelle. Jessica essaye même son jupon et son chapeau, une bonne partie de rigolade.
Nous découvrons la rue des patates et des ocas, désireux de prendre des photos de ces étalages photogéniques, nous papotons avec les marchandes et leur demandons leur avals, elles acceptent presque à chaque fois et leur montrons le résultat sur l’écran, ce qui les amuse beaucoup. Si elles refusent, nous n’insistons pas, ou alors, on les photographie en douce lorsqu’elles dorment la tête dans les sacs de patates déshydratées!
