Tous les voyageurs en Amérique du Sud ont un souvenir au goût amer après avoir passé une douane Chilienne. En effet, tous les produits frais, les graines, les épices, les objets d’artisanat faits de bois, d’os ou de corne sont interdits, alors on s’active à la cuisine, crêpes, salades, patates sautées, compotes, sandwiches jambon fromage... mais nous ne pouvons pas tout manger, et cette orgie de nourriture nous tombe sur l’estomac. On essaye de planquer sans vraiment que ça ait l’air planqué au cas où ils trouveraient car nous possédons pas mal de choses qu’ils se feraient un plaisir de nous confisquer.
10 Novembre: Jour J, nous déjeunons copieusement pour en finir avec nos restes, et commençons une ascension douce qui nous mène au col du paso Cardenal Samoré, 1308 m, et nous sommes entourés de neige et d’arbres couverts de lichens. Nous avons à nouveau traversé les Andes.
Puis nous voilà soumis à la fouille par les douaniers. Ceux-ci sont moins intrusifs que lors de notre premier passage l’an dernier et n’inspectent de près que le frigo et les placards à épicerie.
Ils nous soulagent quand même d’une belle racine de gingembre et de nos raisins secs.
Les Marcadier, eux, ne se font délester que de leurs pommes et à notre grande surprise, ils leur ont laissé la crème fraîche et le miel d’Argentine, produits hautement dangereux et interdits sur le territoire Chilien. On ne comprend rien mais on ne va pas se plaindre. Sur ce, ils nous félicitent d’avoir déclaré que nous avions des produits d’origine animale ou végétale et nous souhaitent bon voyage.
Le volcan Osorno (2660 m )se dresse à notre gauche, cône magnifique qui nous souhaite la bienvenue au Chili.