Cap sur Iguazu

25 Septembre: A peine ayant traversé la frontière Bolivie -Argentine, où nous sommes passés à la fouille et au scanner, que je n’ai pas eu le droit de photographier car houlala attention top secret défense, nous voilà à nouveau contrôlés, et fouillés. Nous devons même monter le camion sur rampe pour vérifier qu’il n’y ait pas de drogue planquée dessous. Ils nous séparent, nous posent les mêmes questions à l’un et à l’autre concernant l’un et l’autre, juste pour voir si nous répondons la même chose...

50 km plus loin, rebelote, cette fois-ci, ils sont deux à grimper dedans, dont une fliquette, avec leurs godasses et ouvrent tous les tiroirs, piochent dedans, y compris dans les tiroirs à slips, en s’exclamant « Oh, hay de todo!! Espectacularrrrr....» Et ben oui crétine, c’est une maison... Notre colère monte, mais il ne faut pas qu’elle se voie, sinon, ils nous garderaient encore plus longtemps pour nous faire rager.

Et ce n’est pas fini, encore quelques 200 km et 3 nouvelles fouilles en 4 contrôles. Les derniers à nous contrôler nous demandent si nous pouvons trimbaler deux des leurs à 100 km plus loin sur notre route. Nous répondons non. Et puis quoi encore, pas question de se les coltiner dans le camion en plus, on les a assez vus.

Nous avons une boule au ventre, mon cher et tendre s’exprime à haute voix «il est temps de rentrer, ras le bol!» et j’avoue que dans ces moments là, je n’en pense pas moins.

Nous sommes dans la province de Formosa, une province qui a l’air bien oubliée du gouvernement, une région vraiment pauvre mais qui vit de la culture du pamplemousse.

26 Septembre: Sur les 700 km de ligne droite que nous traçons, nous ne croisons que quelques petits villages isolés et délabrés, avec seulement deux stations service qui profitent de leur éloignement pour pratiquer des prix foutage de gueule. En relativisant, c’est comme si sur des routes isolées on nous faisait payer 4 euros le litre en France. Heureusement, nous pouvons encore attendre avant de refaire le plein.

Désolée, mais entre la maison poulaga et la maison Petrobras, nous avons les nerfs à vif et je ne peux m’exprimer autrement.

La végétation, c’est encore du chaco, depuis Santa Cruz en Bolivie, nous n’avons pas quitté ce paysage d’arbustes secs entrecoupés de petits marécages bien verts.

Encore un contrôle en entrant dans la capitale de la province, Formosa, le policier nous demande où nous allons, sachant qu’au bout de la ville se trouve le fleuve... Thille lui répond: en Chine! Suivi en partant d’une succession de gros mots que je ne relaterai pas ici, je vous laisse imaginer.

Nous arrivons donc dans cette ville agréable au demeurant, faisant face au Paraguay, ces deux pays étant séparés par le fleuve du même nom.

Nous sommes abordés par Juan Pablo et son amie Vanessa, deux jeunes gens très charmants qui nous invitent à manger chez eux. C’est une rencontre très apaisante, qui nous redonne le sourire. Nous passons l’après midi ensemble, ils connaissent un bout de notre pays, Gap, Nice...

Merci à vous deux pour cette journée agréable. Juan Pablo nous parle du passage pour le Paraguay, il y en a deux, un à Pilcomayo, qui se fait par un bac, l’autre, un peu plus loin, par un pont.

On se dit que prendre le bac serait plus sympa.

27 Septembre: Nous arrivons très tôt à la douane Argentine, mais attendons une heure le bac.

Une fois la traversée faite, nous voilà au Paraguay. Nous n’allons pas visiter ce pays car nous n’avons plus le temps de trop trainer maintenant, nous allons en traverser une partie car c’est le chemin le plus court pour rejoindre Foz Do Iguaçu au Brésil. Nous allons faire faire nos papiers mais la douane ne possède pas le formulaire d’autorisation de circuler... car ils n’ont pas l’habitude des véhicules qui sont hors mercosur. Il faut qu’un douanier aille le chercher on ne sait trop où... et nous ne seront libre que trois heures plus tard après un remplissage fastidieux, ça nous démangeait de le faire à sa place.

Nous voilà lâchés à Asuncion, une grosse ville moderne dont nous ne verrons que la banlieue assez chic aux centres commerciaux géants. Puis, une succession de petites villes au milieu de prairies et de grands arbres. C’est très joli, les habitants aiment prendre soin de leur jardin, ils sont très fleuris, des bambous, des orchidées sur les troncs des arbres, et des jardineries à tous les coins de rue.

Mais ce qui attire l’attention également, ce sont les petits stands sur le bord de la route invitant les gens à acheter du téréré. Le téréré est la même chose que le maté en Argentine, mais se boit froid, avec des glaçons de préférence. Nous avions partagé cela avec nos amis Brésiliens (et oui, nous n’avons pas bu que des bières mauvaises langues!) C’est une coutume, c’est même un cérémonial, qui ne se boit jamais seul, c’est l‘occasion de prendre une pause, de discuter avec ses amis à l’ombre d’un arbre. D’ailleurs, nous observons dans certains quartiers résidentiels que des tables et bancs publics sont installés devant les maisons, et qu’entre voisins, on partage le téréré.

Tout le monde, toutes classes sociales confondues, les personnes de tous âges, le consomme. Chacun emporte avec lui sa guampa, le récipient, souvent fait d’une corne de vache, et sa Thermos.

Les petits stands sur le bord de la route vendent les herbes fraiches qui entrent dans la composition du téréré, ici, ce n’est pas uniquement ilex paraguayensis comme en Argentine, que l’on verse dans sa guampa, mais de la menthe, de la citronnelle, du cédron, qui se broie dans un mortier en bois.

Cela nous parait étrange de s’imaginer se déplacer systématiquement avec tout l’attirail. Mais ici, ce serait anormal de ne pas le faire.

Nous apprenons aussi que le mot téréré est en fait une onomatopée, c’est le son que produit la bombilla, la paille filtrante, lorsqu’on arrive au fond du récipient et qu’il n’y a plus d’eau.

La journée étant bien entamée à cause des douaniers, nous nous calons au bord d’une lagune où l’on peut camper gratuitement avec eau et électricité. La lagune et la chaleur invitent à la baignade, le couple gardien des lieux et très accueillant, et la tension se relâche, nous sommes bien, et nous pensons que le Paraguay doit être un pays qui mérite qu’on s’y attarde un peu.

28 Septembre: Nous atteignons Ciudad del Este, une ville zone franche, où tout le monde vient y faire ses achats détaxés, ce qui crée un trafic intense, un mélange de piétons et de véhicules, un vrai souk qui, paraît il, est assez craignos. Mais nous ne nous y arrêtons que pour faire nos formalités douanières, puisqu’ à partir d’ici, nous passons au Brésil, à Foz do Iguaçu. Nous n’entrons au Brésil de nouveau que pour quelques jours mais avec la banane...juste le plaisir d’être là encore un peu. La ville est tranquille, et nous trouvons un camping vraiment, vraiment agréable avec piscine, et surtout, avec une lanchonnette tout à côté qui vend des.... Aguas de coco glacées!!!! Super, je vais pouvoir me refaire une cure!

PARAGUAY

BRESIL

ARGENTINE

29 Septembre: Si nous sommes ici, c’est pour aller voir de nos propres yeux une des plus belles merveilles naturelles du monde: les chutes d’Iguaçu. Elles sont les plus grandes du monde, dépassent en hauteur, en largeur et en débit les chutes Victoria et celles du Niagara. Le rio Iguaçu (grandes eaux, en guarani) prend sa source au Brésil, grossit de ses nombreux affluents tout au long de son parcours de 1320 km, et se jette dans le rio Parana, à 23 km en aval des chutes. Au moment de la  rencontre de ce fleuve et d’une grande faille géologique, l’immense masse d’eau s’effondre en quelques 275 cascades, de 80 mètres de haut, sur un arc de cercle de presque 3 km avec un débit moyen de 1750 m3 par seconde.

L’UNESCO a inscrit la région au patrimoine mondial de l’humanité en 1986, et le parc national a été crée en 1939, afin de préserver une partie de cette jungle tropicale magnifique qui s’est réduite comme une peau de chagrin, déforestation...soja: ethanol-élevage intensif etc obligent.... bref, soyons positif, les 185000 m2 restant sont bien protégés. Si bien que nous ne pouvons  y pénétrer sans guide, la partie Brésilienne de ce joyau unique est un vrai trésor pour le business. En effet, dès notre arrivée, nous tombons un peu raides lorsque nous voyons les prix (doublés pour les étrangers...) de l’entrée dans le parc national qui abrite les chutes, sans parler du rajout considérable de réais qu’il faut faire si l’on veut entrer dans la jungle pour s’y promener sur les sentiers, ou des sorties en bateau pour s’approcher des chutes ou des balades à vélo... Après donc avoir contribué à l’entretien du parc et du parking assez grassement à notre goût, nous sommes tout de suite pris en charge par l’organisation impeccable qui nous emmène en bus panoramique sur une route qui traverse sur 12 km la forêt, si belle, et ses toucans, toujours aussi intouchables par mon objectif. Nous trouvons même cela trop organisé, cela n’a aucun charme, d’autant plus que nous tombons en plein dans des classes d’ados hyper excités qui ne s’expriment qu’en poussant des cris, ce qui rompt complètement la magie lorsque nous arrivons enfin devant ce spectacle fabuleux. Nous attendons que tous ces sauvages s’éloignent et admirons les yeux embrumés ces cascades en panoramique.

Nous suivons le bord de la falaise sur un parcours qui mène jusqu’à la gorge du diable progressivement, chaque point de vue nous approche des chutes un peu plus, mais le monde afflue, les touristes sont des gens mal élevés, qui nous bousculent pour pouvoir prendre la photo classique de la petite amie devant les cascades, à toi, à moi, sans un mot d’excuse, et cela se reproduit à chaque instant, pas possible de rester à admirer le paysage sans avoir l’impression de gêner les autres, et on a envie de leur crier dans les oreilles (et oui, avec le bruit de l’eau qui tombe, on ne parle pas, on crie!) qu’avec un ticket qui coûte le double, on devrait avoir le droit de rester deux fois plus longtemps qu’eux à jouer les contemplatifs!

Mais on n’y peut rien, chacun a le droit d’apprécier à sa façon les lieux, alors on essaie de se faire une bulle, on s’isole mentalement, et le spectacle nous apparaît quand même fantastique. Le côté positif, c’est que les merveilles du monde ne laissent personne indifférent, ce qui permet de rester optimiste quant à la lutte pour la protection de ce qu’il reste de beautés sur la planète.

Nous marchons sous ces arbres mouillés, le sentier de plus en plus humide, jusqu’à la passerelle qui mène au plus près de la gorge du diable qui tombe sous nos yeux en éclaboussant, et le terme est faible, de ses 12000 m3/s d’eau se fracassant depuis 90 mètres de haut, le bouquet final, c’est ça. Et c’est impressionnant, nous sommes douchés, mon appareil photo sous mon Kway, la foule couverte de capes de pluie exprimant ses OHHH, ses AAHHH, une Brésilienne m’agrippe le bras, les yeux remplis de larmes qui roulent sur ses joues en me disant que la nature est trop trop belle, qu’elle en pleure, que c’est le plus beau jour de sa vie! Enfin, je l’ai trouvée très théâtrale et excessive, mais cela m’a fait rire et plaisir en même temps, j’ai failli lui faire un bisou à cette petite dame. C’est beau de voir tout ces gens apprécier vraiment ce qu’ils voient. C’est beau mais qu’est-ce qu’ils sont chiants!

Vous penseriez la même chose que nous, on a envie d’être seuls ici, seuls comme Alvar Nunez Cabeza qui les découvrent au XVI ème siècle, il a dû être scotché!

Comme nous le sommes aujourd’hui, à observer les hirondelles qui foncent dans les chutes pour retrouver leurs nids cachés derrières ces masses d’eau. Mais comment font elles? Comment la première hirondelle qui a traversé les chutes a eu l’idée de nicher là dessous? Comment a t’elle pu convaincre ses copines de faire de même sans avoir la trouille de foncer dans un mur?

Car on ne voit pas du tout ce qui se trouve là derrière toute cette flotte. C’est saisissant, elles passent dans les arcs en ciel comme le faisaient les bisounours ou les petits poneys de notre enfance (heu, de l’enfance de ma petite soeur plutôt) C’est incroyable!

Et puis elles s’en donnent à coeur joie, elles foncent à tout berzingue en piaillant comme des fofolles.

Alors bien sûr, les photos ça aplatit, impossible de restituer la grandeur du site, il faut y être pour ressentir tout ça, le fracas de l’eau vive, qui nous touche, qui gronde, qui nous empêche de dire un mot... qui nous bouchè-be quoi! (du verbe bouche-béer)

Nous allons sur la zone de restauration croquer un hamburger nommé «jacaré», décevant le Thillou qui s’attendait à un steak de reptile à la place du traditionnel médaillon de viande de vache hachée, c’est vrai que pour le prix, on aurait pu avoir un bout de croco entre les tranches de pain sec...puisque le sachet de ketchup supplémentaire est à 1 réal, on aura tout vu.

Nous remontons dans un bus le ventre et les yeux qui débordent pour quitter à reculons cet endroit qui secoue les sens.

La journée n’est pour autant pas terminée. Ayant rencontré à de si nombreuses reprises un des plus beaux oiseaux en Technicolor du monde sans ne jamais avoir mon appareil photo à portée de main dans ces moments inattendus, ce qui me faisait grogner au plus haut point, le TOUCAN, nous allons dans l’immense volière qui se trouve en face de l’entrée du Parc national pour le capturer et me venger avec des centaines de clichés.

Les zoos, ce n’est pas notre truc, mais là, le site est très bien fait, les écosystèmes sont reproduits de façon parfaite, et nous entrons dans les volières, ce qui fait un peu oublier le fait que tous ces oiseaux sont en cage. Ceci dit, la plupart sont nés ici et n’ont donc pas connu la joie de pouvoir foncer dans des cascades ou de changer d’air, ce qui en fait certainement des oiseaux moins névrosés que s’ils avaient été volés à la nature. Ils sont même drôlement familiers.

Et on peut même faire causette.

Mais ce qui nous a le plus fait rire, c’est cette petite sorte de caille fétichiste qui s’est entichée de mes arpions. Elle s’installait dès que j’arrêtais de bouger, et je pouvais alors marcher doucement avec ma caille sur le pied. En fait si, ils doivent être un peu névrosés quand même...

Mais le toucan et la caille ne sont pas les seules stars du coin, il y a aussi le araçari, le colibri, le cassoar, le ara et toutes ses déclinaisons colorées, nous passons un moment chouette même si la gent touristique fait encore des siennes à faire fuir les papillons et colibris que j’essaie de photographier. Y’a plus de respect.

Pour clore cette journée riche, nous allons à la confluence du rio Iguaçu et Parana, qui détermine la limite territoriale des trois pays qui se font face et représentée par une obélisque aux côtés équilatéraux, symbolisant l’égalité, le respect et l’estime qui prévaut entre ces trois nations.

Il y a en a une dans chaque ville, à Foz do Iguaçu pour le Brésil, à Puerto Iguazu pour l’Argentine, et Puerto Franco pour le Paraguay.

30 Septembre: Nous sommes très bien dans ce camping sur cette belle pelouse. Nous profitons de la piscine en pensant à la journée d’hier.

1er Octobre: Et une frontière de plus, une! Nous passons en Argentine, en deux semaines, nous aurons passé 4 frontières, pas mal.

Les chutes d’Iguazu sont à cheval sur le Brésil et l’Argentine, il est alors intéressant de visiter les deux parties pour avoir une approche totale des lieux. Nous nous rendons alors à Puerto Iguazu, la ville Argentine qui accueille des touristes du monde entier, mais le temps est incertain, nous ne savons pas si c’est le bon moment pour aller les voir.

Finalement je décide d’y aller, Thille n’ayant pas envie d’y retourner sous la pluie. Je pars donc seule dans le parc national, dont l’entrée est bien moins tape à l’oeil que du côté Brésilien. De plus, pour le même tarif environ, il y a beaucoup plus de sentiers à pratiquer, beaucoup plus de chutes à voir de près, et les guides ne sont pas obligatoires pour se promener dans la forêt, et je trouve ça bien plus sympathique. Le hic, c’est que dès lors que je me retrouve dans le petit train écologique qui mène au différents points de départ des sentiers, la pluie se transforme en rideau qui tombe en masse, à tel point que j’ai l’impression de me retrouver en plein sous une cascade... Du coup, il commence à faire frisquet, et personne n’a de vêtement adapté à la situation mis à part les capes de pluie. Tout le monde frissonne, mais tout le monde, ce n’est pas grand monde en fait, l’avantage de ce temps, c’est qu’il y a très peu d’andouilles comme moi qui décident d’aller là avec cette tempête. Je vais directement à la gorge du diable, que l’on voit de très très près puisque la passerelle se trouve au niveau de la faille, et au dessus du gouffre, en plein dans les embruns. C’est spectaculaire. Le tonnerre gronde et des éclairs éclatent au dessus de la rivière déchainée, l’endroit devient surnaturel d’autant que la petite dizaine de personnes s’en va et je me retrouve seule face au diable qui gronde! Je me demande si je ne risque pas de me retrouver grillée sur la passerelle en fer si la foudre tombait plus près... J’aimerais bien que mon Thillou soit là avec moi, ça fait presque peur.

Je ne peux malheureusement pas prendre les photos que je voudrais, je tente une sortie de l’appareil mais il est aussitôt mouillé, alors je ne prends que quelques photos à la-va-vite et le protège comme je peux. Le fond du gouffre est invisible et la nuée blanche formée par la force de l’eau qui tombe monte au ciel dépassant les 100 mètres depuis le bas.

Je reviens sur mes pas, le chemin est long pour retourner au train, la passerelle glissante surplombe la rivière, c’est si beau.

Je regagne l’entrée du parc en suivant les gens, tous équipés de leurs capes blanches achetées à l’entrée, aux capuches hautes pointues qui me font me demander dans quelle secte je me suis retrouvée...

J’aurais aimé me promener dans la forêt et aller voir les chutes depuis le bas, mais j’ai trop froid, je suis trempée jusqu’aux os, et mes tongues ne me permettent pas de marcher dans la boue qui s’est formée. Je renonce et retourne au parking retrouver mon amoureux en tête à tête avec Lieutenant Columbo. Dommage dommage, mais je ne regrette pas d’y être allée quand même, le fait d’avoir été seule au dessus du gouffre a compensé la marée humaine côté Brésil.

Selon la météo, le temps ne va pas s’arranger rapidement, nous décidons de reprendre alors la route pour nous rapprocher un peu plus de notre destination finale. Nous roulons donc jusqu’à Monte Carlo, oui oui, mais ici il n’y a pas de casino, c’est juste une petite bourgade de bord de fleuve où se déroule chaque année la fête de l’orchidée. Nous demandons au club des pêcheurs si le stationnement ici est autorisé, puis nous nous posons sous des arbres à l’odeur de bois de santal face au rio Parana qui, toujours marié au ciel, nous offre ses plus belles couleurs de feu.